Une nouvelle donne climatique
Depuis près de sept ans, nous sommes confrontés aux conséquences répétées du changement climatique sur notre vignoble. Gels de printemps, orages de grêle, sécheresses, épidémies de mildiou touchent chaque année nos vignes à des degrés variables selon les secteurs géographiques. La dernière récolte « normale » à Bordeaux remonte à 2016…
Ce changement a pour conséquence une forte hausse de nos coûts de production à l’hectare, ce qui a fragilisé bon nombre d’entreprises, dans un contexte aggravé par l’inflation, où la consommation de vin régresse structurellement en France comme en Europe.
Nous n’avons pas d’autre choix que de nous adapter à cette nouvelle donne climatique, sans doute malheureusement appelée à devenir la norme.
Cette adaptation passe par l’utilisation des outils existants (VCI, assurance récolte, etc.), par l’optimisation des moyens de prévention de la grêle, la plantation de variétés résistantes… Elle s’inscrit dans une réflexion plus globale sur la résilience avec un volet important à engager concernant la gestion de l’eau.
La résilience concerne évidemment aussi notre capacité à créer de la valeur, ce qui suppose de retrouver un équilibre entre offre et demande dans la durée. Les efforts de réduction de notre offre via l’arrachage sont engagés, non sans difficultés.
Nous devrons maintenant nous attacher à développer notre commercialisation, aller vers les consommateurs, ce qui passera nécessairement par des efforts renouvelés à l’exportation.
