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Un nouveau millésime « hors norme »

2023 aura encore - cela devient malheureusement habituel - constitué une année culturale très éprouvante pour les viticulteurs girondins. Avec des orages de grêle localement violents et une attaque de mildiou sans précédent, souvent dévastatrice et synonyme d’hétérogénéité de la récolte. La météo du mois d’août a heureusement été plus clémente malgré un épisode caniculaire - et cela annonce des vendanges plutôt précoces.
Beaucoup parmi nous n’auront qu’une très petite récolte en raison du mildiou, ce qui aggravera la situation de nombreuses exploitations.
C’est pourquoi les représentants professionnels ont interpellé le ministre de l’Agriculture, en visite dans le vignoble le 19 juillet dernier, afin que le dispositif des calamités agricoles soit mis en œuvre.
Face au refus des compagnies d’assurances de couvrir ces dégâts, ce dispositif permettrait néanmoins d’indemniser partiellement ceux qui auront subi plus de 50 % de perte de récolte.
Cette situation met cependant en lumière les failles du système d’assurance multirisque climatique, qui ne joue pas son rôle de filet de sécurité en excluant le risque lié aux maladies, alors qu’elles sont la conséquence directe de l’excès de pluie, dans un contexte où la succession de faibles récoltes réduit la base assurable fondée sur la moyenne « olympique ».
Dès lors, il reviendra aux élus de remettre sur la table cette question plus globale de la résilience des exploitations face au changement climatique lors du débat parlementaire sur la future loi d’orientation et avenir agricole (LOA) qui interviendra à l’automne. Vous pouvez compter sur nous pour les mobiliser, avec pour objectif de trouver des solutions.
Dans ce contexte difficile, je vous souhaite, à toutes et à tous, les meilleures vendanges possibles !

Union Girondine