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Notre filière est amenée à évoluer, à se transformer

Le report du lancement de la campagne de distillation et des appels à pré-candidature pour l’arrachage au début de ce mois, après plusieurs semaines de tergiversations entre l’État et la Commission européenne, n’aura pas été un bon signal. En effet, la mise en œuvre de ces dispositifs doit permettre à chaque entreprise de se projeter clairement. Cela signifie se poser d’importantes questions : engager une réorientation ou cesser son activité lorsqu’il n’y a pas d’autre solution.
Le marché du vin rouge en entrée et cœur de gamme est très concurrentiel. La décroissance de la consommation impacte fortement le devenir des exploitations et oblige à s’interroger sur les attentes et les réflexes des consommateurs.
Nous avons choisi dans ce numéro d’analyser le lien entre la consommation de vin et le changement climatique, qui l’éclaire sous un nouveau jour et explique en partie les évolutions structurelles en cours.
Nous évoluons dans notre travail à la vigne, au chai. Le chroniqueur du Point, Jacques Dupont, reconnaît ainsi que sur le dernier millésime : « L’évolution technique est colossale. On a pu faire 2022 parce qu’il y avait du travail avant ! » Ce millésime doit être le moteur de la reconquête des marchés.
Diversifions aussi nos offres avec des blancs, des rosés, des crémants. La diversification ne se décrète pas, elle repose sur des stratégies d’entreprises, passe par des plans de formation. Et nous possédons à Bordeaux le plus grand pôle de formation viticole et œnologique au monde. Chacun d’entre nous doit être acteur de cette évolution qui est déjà à l’œuvre, être audacieux et imaginatif.

Union Girondine