Bordeaux : des aides accordées pour un arrachage sanitaire

Après plusieurs mois de travaux, discussions et rencontres jusqu’au plus haut sommet de l’Etat, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine, Allan Sichel, président du CIVB et Bernard Farges, vice-président du CIVB, ont confirmé cet après-midi, dans le cadre du Salon International de l’Agriculture, que des aides allaient être mises en place pour financer un arrachage sanitaire.
  L’objectif est d’arracher 9 500 hectares de vignes en Gironde.
Les financements de 57 millions d’euros seraient pour partie nationaux, dans une enveloppe globale de 38 millions d’euros, dont 30 sont déjà confirmés ; le CIVB pourrait aussi de son côté mettre en place un financement à hauteur de 19 millions d’euros, sous réserve de validation par les instances interprofessionnelles.

La Région devrait abonder ces fonds, avec une enveloppe de 10 millions d’euros, dans le cadre du FEADER (Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural), qui permet de financer un arrachage uniquement dans le cadre d’une reconversion d’activité ou de reboisement. Dans ce soutien à la reconversion, la Région insiste sur les conditions d’arrachages : « Une attention particulière devra être portée sur le recyclage des ceps (les brûler reviendrait à une nouvelle catastrophe écologique). » Et souligne sa volonté d’accompagner les exploitations dans leurs démarches de reconversion. L’enveloppe de 10 M€ vise à « accompagner au moins 300 viticulteurs dans leurs projets, avec une aide moyenne de 25 à 35 000 euros par exploitation« .
Le Département travaille aussi, dans ce cadre, à la mise en place d’une aide complémentaire.

Maintenant que les pistes règlementaires ont été validées et les fonds accordés par le gouvernement, des outils de mise en œuvre vont être désormais développés et vous seront présentés dans le détail dans les prochaines semaines.

Tout ceci vient s’ajouter à la campagne nationale de distillation, annoncé le 6 février dernier par le ministre de l’Agriculture, avec une enveloppe de 160 millions d’euros sur deux ans, dont les modalités de mise en œuvre et le calendrier sont aussi en cours de discussion.

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