Assurance récolte : une réforme très attendue
Alors que nous vendangeons une récolte marquée par les aléas climatiques et ses conséquences (gel, coulure, mildiou…), dans un contexte où leur multiplication au fil des ans fragilise les exploitations, les annonces de refonte du dispositif d’assurance perte de récolte tombent à pic.
Le Président de la République a en effet récemment confirmé l’engagement de refonte pour début 2022 du dispositif d’assurance annoncé au printemps dernier. La proposition, issue du rapport du député Descrozailles, repose sur un dispositif assurantiel complété par l’intervention financière de l’État au-delà d’un certain niveau de perte (50 à 60 %). Cette évolution va dans le bon sens, car elle va logiquement favoriser une baisse des primes, pour une couverture des pertes largement améliorée en cas de sinistre, et in fine rendre l’assurance plus accessible.
Dans ce contexte ; la prise de position de certains assureurs historiques pour 2022 est incompréhensible. La hausse annoncée des tarifs de 20 % minimum, la suppression de la possibilité offerte aux viticulteurs de racheter une partie de la franchise et d’assurer un complément de rendement assurable, au-delà de la moyenne olympique, et la résiliation de certains contrats sont aujourd’hui des éléments inacceptables pour la viticulture.
Ces modifications imposées sont d’autant plus incohérentes qu’elles seraient limitées à une année au regard du calendrier de la réforme envisagée. À moins qu’elle ne traduise une volonté stratégique de retrait du secteur de l’assurance agricole… Nous vous engageons à vérifier votre contrat en rappelant que la date butoir pour le résilier est fixée au 31 octobre.
En complément des dispositifs d’assurance, une réflexion a été lancée dans le cadre interprofessionnel sur la mise en place d’une nouvelle réserve qui puisse permettre d’atténuer l’impact des aléas climatiques comme des aléas économiques ou sanitaires ; nous aurons l’occasion d’y revenir en détail dans les prochains mois.
Chacun à notre niveau, restons mobilisés.
