Arrachage sanitaire : le dispositif est enfin lancé
Après plusieurs mois de travail pour faire aboutir ce dossier, le dispositif d’aide à l’arrachage est enfin ouvert depuis le 20 novembre dernier. Les propriétaires ou exploitants ont jusqu’au 20 décembre pour faire une demande d’aide en ligne sur le site de la préfecture (voir ici notre article).
Il est utile de rappeler que nous sommes collectivement partis d’une feuille blanche pour construire ce dispositif début 2023 et que la participation financière du CIVB a été déterminante pour sa validation. Nous avons dû faire avec les lignes directrices de la PAC, très contraignantes, pour y parvenir. Cela explique la complexité des mesures mise en place.
Mais ce dispositif pilote est aujourd’hui la seule solution pour accompagner les viticulteurs qui souhaitent cesser leur activité, se reconvertir ou simplement réduire la voilure. Et il est envié par nombre de viticulteurs des autres régions viticoles, dont une partie est en difficulté et qui n’ont à ce jour aucune solution. Je tiens donc à remercier tous ceux qui se sont mobilisés pour faire aboutir ce dossier.
Sur le volet sanitaire, nous restons mobilisés pour faire avancer la gestion des vignes non cultivées, qui représentent autant de réservoirs pour les maladies ou leurs vecteurs. Nous proposerons un amendement dans la future loi d’orientation agricole, qui sera porté par la CNAOC, pour sanctionner les propriétaires qui refusent d’arracher leurs parcelles en friches.
Enfin, il est important, dans le contexte économique difficile que nous traversons, que chacun d’entre nous, au-delà des arrachages aidés, adapte son potentiel à sa capacité de commercialisation, en arrachant les surfaces dont il ne pourra valoriser la production, sans perdre son potentiel de replantation à moyen terme. Le retour rapide à un équilibre entre offre et demande est à ce prix.
