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Selon les estimations établies par l’Agreste au 1er septembre 2025, la production viticole française en 2025 s’élèverait à 37,4 millions d’hectolitres. Elle serait en léger rebond par rapport à la faible récolte de 2024 (+ 3 %), mais resterait nettement en retrait par rapport à la moyenne quinquennale (- 13 %). Les fortes chaleurs et la sécheresse en août ont affecté plusieurs vignobles, en particulier dans les Charentes, en Bourgogne, dans le Beaujolais et en Languedoc-Roussillon. Par ailleurs, la réduction des surfaces viticoles - avec plus de 20 000 hectares arrachés depuis la dernière récolte dans le Bordelais, le Sud-Ouest ou le Languedoc-Roussillon - contribue au recul des volumes. La hausse de production concernerait surtout les vins d’AOP (+ 10 % sur un an), tandis que la production de vins IGP reculerait de 3 %. Pour le vignoble bordelais, les vendanges ont commencé dès la mi-août, précipitées par les fortes chaleurs et la canicule a affecté les rendements, rappelle l’institut de la statistique agricole. En dépit de l’arrachage de 8 000 hectares depuis la dernière récolte, la production représenterait un peu plus de 3,3 millions d’hectolitres, proche de la petite récolte 2024, et à - 15 % par rapport à la moyenne quinquennale. Dans les Charentes, la production resterait au niveau déjà faible de 2024, inférieure de 21 % à la moyenne des cinq dernières années. Dans le Sud-Ouest, les conséquences des orages de fin août dans le Gers restent à évaluer. Malgré l’arrachage de 3 500 hectares, la production, estimée à 695 000 hl, serait équivalente à celle de 2024 et en retrait de 13 % par rapport à la moyenne 2020-2024. Dans le Val de Loire, l’année est marquée par une forte précocité. Malgré des épisodes de grêle et une sécheresse localisée en août, la production, à hauteur de 2,2 Mhl, dépasserait nettement celle de 2024, avec une hausse estimée de 26 %. La récolte en Languedoc-Roussillon a été affectée par la canicule et la sécheresse en août, les incendies dans l’Aude causant des pertes supplémentaires. L’arrachage de plus de 10 000 hectares depuis l’an dernier accentue ce recul. La production, estimée à 1,6 Mhl, diminuerait de 5 % (- 16 % par rapport à la moyenne quinquennale). En Bourgogne, malgré la canicule, la récolte s’annonce supérieure de 45 % à celle de 2024, fortement affectée par le mildiou. Dans le Beaujolais, entre coulure, mildiou et grêle en début de saison, puis sécheresse, la récolte serait la plus faible depuis 2012. La récolte en Bourgogne-Beaujolais est estimée au final à plus de 2 Mhl. Edit : Au 1er octobre, la production viticole a été révisée à la baisse et atteindrait 36 millions d’hectolitres. Ce volume, proche de celui déjà faible de 2024, serait très en deçà de la production moyenne de ces cinq dernières années (- 16 %). Les vendanges, désormais presque achevées, confirment les conséquences défavorables de la canicule d’août sur le potentiel de production dans la plupart des bassins. Dans le Bordelais, les pluies de début septembre n’ont pas suffi à compenser les pertes liées à la canicule, surtout pour les cépages rouges, avec des vendanges précoces. Les rendements sont très faibles pour les vins blancs. L’arrachage de 8 000 hectares depuis la dernière récolte accentue encore la baisse : la production serait légèrement inférieure à celle de l’an dernier, particulièrement réduite, et 17 % en dessous de la moyenne quinquennale.