Ensemble, accrochons-nous, et gardons le cap
Voici quelques semaines, se sont élancés les navigateurs du Vendée Globe pour un tour du monde à la voile, sans escale, et sans assistance.
Nous, viticulteurs, sommes des terriens, attachés à nos terroirs. Pour autant, nos vins voyagent, nos appellations sont reconnues bien au-delà de nos frontières.
Aujourd’hui, comme ces marins, nous traversons les tempêtes. Celles des années passées nous ont bousculés : la baisse de la consommation en France, la contraction du marché chinois, les taxes Trump.
La tempête que nous traversons en 2020 s’annonce plus sévère encore que les précédentes. Et nous sommes mobilisés pour soutenir ceux qui sont directement impactés.
À la différence de ces marins au long cours, nous ne sommes pas seuls et nous sommes reconnaissants de l’assistance qui nous est apportée. Par nos parlementaires d’abord. Par l’État également, même si nous l’estimons toujours insuffisante au regard des enjeux.
Le cap pour affronter ces tempêtes, c’est nous qui nous le sommes fixé. Nous avons engagé voici plusieurs années déjà une démarche vers une viticulture plus respectueuse de l’environnement.
Les chiffres sur la certification HVE, parus voici quelques jours, sont éloquents. La Gironde, avec 1 610 exploitations a pris la tête, loin devant, du mouvement national. Le crédit d’impôt HVE, adopté par le gouvernement, va encore renforcer la dynamique. De plus, en viticulture, nous sommes le premier département de France en superficie bio. Et le rythme des conversions reste soutenu.
Le vignoble de Bordeaux est en mouvement, expérimente, se rapproche des consommateurs.
Dans la tempête, nous refusons la dérive, nous allons de l’avant. L’annonce de vaccins, le réveil économique de la Chine sont autant d’horizons qui nous aident à rester positifs dans les épreuves.
Ensemble, accrochons-nous, et gardons le cap.