Le Magazine - le numéro

Numéro #1176 – Mai 2020

Jean-Marie GARDE
Président de la FGVB

Rester soudés et solidaires

Il est des événements qui restent en mémoire. Celui que nous vivons en ce printemps 2020 le sera assurément.
Depuis maintenant plus de six semaines, nous sommes entrés en état d’urgence sanitaire. Et chacun fait preuve d’adaptation pour préserver ses proches, ses salariés, et se prémunir de ce virus ravageur. Saluons la démarche du CIVB qui a engagé une commande groupée de
masques, et qui se mobilise pour remercier les efforts de l’ensemble des personnels hospitaliers qui mettent toute leur énergie au service des malades et de leurs familles.
Notre vie sociale est fortement bousculée. Nos relations professionnelles, amicales connaissent un coup d’arrêt. Mais nous nous sommes aussitôt adaptés pour avancer, motivés par l’intérêt général et collectif.
Nos réunions sont devenues des visioconférences. Quels que soient les outils et technologies, nos réflexions, actions et revendications restent au cœur de notre mobilisation au service de notre profession.
Depuis un mois, le cycle végétatif de la vigne a repris et connu les aléas inhérents à notre métier : le gel, plusieurs épisodes de grêle, la pluie, la chaleur, et une pression du mildiou qui nous oblige à être réactifs et attentifs.
Surtout, nos marchés domestiques marquent un coup de frein. Et nos marchés internationaux sont à l’arrêt. Dans le même temps, nous payons nos salariés actifs avec une trésorerie en repli. De nouveaux problèmes de recrutement de maind’œuvre sont apparus et sont
aussi à craindre pour les futures vendanges.
Aujourd’hui, notre flière a besoin de mesures d’urgence et nous demandons aux responsables politiques de prévoir des aides pour la viticulture. Un plan de distillation pour permettre de faire de la place dans les chais serait salutaire. Des exonérations de charges pour soutenir
l’emploi et les entreprises…
Cependant nos organisations professionnelles pensent déjà à la sortie de crise et nous ne perdons pas de vue qu’il nous faut défnir un plan stratégique pour rendre à nouveau le Vin de Bordeaux attractif. C’est cet objectif que nous maintenons au-delà des difficultés
conjoncturelles.
Soyons-en sûrs, c’est dans l’unité et la solidarité que notre flière sera effcace et écoutée. À défaut de ne pouvoir nous serrer la main, il nous faut nous serrer les coudes.

Sommaire

– Quelles mesures pour faire face aux conséquences de l’épidémie ?
– EFOW demande la mise en œuvre de mesures de crise
– 2020 : l’OIV envisage une chute de 35 % de la consommation en Europe
– Apéros » en ligne : L’expression française du vouloir vivre ensemble
– Mobilisation emploi pour les secteurs agricoles et viticoles
– Travail à la vigne : les employeurs redoublent de précautions
– Le marché de l’emploi saisonnier reste tendu comme chaque année
– #LaVigne continue : témoignages à travers le vignoble
– La grêle a frappé dès mi-avril

– Constatation des cours des vins de Gironde et du Bergeracois
– « Cette crise va être un profond accélérateur de changement »
– Les tonneliers actifs depuis fn mars ; Webinaires : explorer les marchés export pendant la crise

– Comment préserver la qualité de ses vins rosés dans le temps ?
– Le millésime 2019 à Bordeaux
– La flavescence dorée en Gironde : campagne 2019
– Traquer les Brettanomyces à la parcelle pour éviter leur prolifération au chai
– Produits phytosanitaires : quels équipements de protection individuelle ?
– Des recherches sur les propriétés sensorielles et gustatives des vins

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