Au vu de la multiplication des parcelles en friches dans le vignoble girondin, un groupe de travail réunissant l’ensemble des organisations professionnelles et les administrations a été constitué en septembre dernier.
L’objectif est de recenser l’ensemble des parcelles, puis de définir des mesures permettant d’aboutir à leur arrachage, ou à leur remise en culture lorsque c’est possible.
Après une année marquée par une forte pression des maladies cryptogamiques, la question des vignes en friche et de leur impact sur les parcelles voisines revient souvent lors des réunions (pré-vendanges et post-vendanges). Le constat est partagé : l’unique outil actuellement utilisable, la procédure d’arrachage administratif, une procédure lourde et très longue, n’est pas adaptée à l’ampleur des problèmes à résoudre.
La définition de la vigne en friche a été rappelée. Est considérée comme en friche toute parcelle répondant à deux des trois conditions suivantes : parcelle non taillée, présence de maladies cryptogamiques, présence de repousses de vignes ou de plantes ligneuses.
Les orientations suivantes ont été retenues à l’issue des débats : faire réaliser un recensement exhaustif des parcelles en friches par les techniciens des GDON, des ODG et de la Chambre d’Agriculture de la Gironde pour pouvoir ensuite proposer des solutions répondant à la grande diversité des situations individuelles rencontrées.
En effet, les réponses à apporter ne pourront être identiques selon que l’exploitant est propriétaire ou non des vignes, qu’il est exploitant individuel, sous forme sociétaire, ou en indivision, ou qu’il fasse l’objet ou non d’une procédure judiciaire. Autant de situations qui nécessiteront une approche au cas par cas.
Parmi les pistes de travail évoquées, dont la faisabilité est à l’étude, on peut citer la mise en place d’une amende administrative, le lancement d’actions en responsabilité civile délictuelle, voire la création d’un fonds sanitaire dédié qui pourrait intervenir dans certaines situations critiques. Nous reviendrons régulièrement sur ce dossier très sensible dans les prochains mois.
Yann Le Goaster