A deux reprises, les 7 et 8 avril, le gel s’est abattu sur les vignes de la Gironde. Les Graves et le Sauternais payent un lourd tribu. Sainte-Foy, Castillon, Francs, enregistrent de lourds dégâts. Puisseguin-Saint-Émilion, Lussac Saint-Émilion ont souffert fortement la première nuit. La seconde nuit a mortifié la plaie de Saint-Émilion. Et côté Médoc, Bourg et Blayais, plus l’on s’éloigne de l’estuaire de la Gironde, et plus les dégâts sont importants.
Pour l’ensemble du monde viticole, « c’est un climat de désolation », une épreuve qui vient s’ajouter aux difficultés financières des taxes Trump, une crise sanitaire qui n’en finit pas et qui impacte nombre de transactions, une succession d’aléas climatique qui font de la vie de vigneron un chemin de croix et un sacerdoce. « Nous avons connu le gel en 2017, une pression mildiou et la grêle en 2018, la grêle et le gel en 2019, le mildiou puis la sécheresse en 2020, et le gel en 2021… La dernière récolte « normale » remonte à 2016… »