Nous venons de voter dans le cadre du CIVB la mise en œuvre de mesures d’arrachage sanitaires financées par l’État (38 millions d’euros) et les professionnels (19 millions d’euros). Le dispositif en cours de finalisation repose sur deux volets : soit l’arrêt de l’activité viticole d’une part, soit la réduction des surfaces afin de permettre la diversification et l’amélioration du revenu des producteurs d’autre part.
Un appel à pré-candidature sera ouvert dans le courant de ce mois pour permettre aux candidats de s’identifier et de préciser les surfaces qu’ils souhaitent arracher. Dans l’objectif de préserver les meilleurs terroirs, ces informations pourront être, avec l’accord des demandeurs, mises en ligne sur une cartographie afin de favoriser les échanges ou ventes de parcelles.
Une foire aux questions sera également mise à disposition afin de permettre de répondre à la grande diversité des situations individuelles. Précisons que le dispositif ne sera éligible qu’aux vignes ayant produit en 2022 (sauf aléas climatiques).
Ces mesures, qui seront complétées par une aide à la distillation mise en œuvre d’ici l’été, constituent une première réponse aux difficultés d’une grande partie de notre filière. Elles sont nécessaires mais ne suffiront pas à elles seules à rétablir l’équilibre entre offre et demande dans la durée.
Le retour à l’équilibre reposera sur un engagement renouvelé des viticulteurs dans la commercialisation de leurs vins, en particulier auprès des circuits prescripteurs, parfois négligés au cours des dernières années, que nous devons convaincre à nouveau de l’excellence de nos productions.
Ce travail, certes très important et lourd, est indispensable. Mais nous avons aujourd’hui la chance de pouvoir nous appuyer sur un millésime 2022 de grande qualité pour y parvenir.
